COP29 : Un sommet crucial s'ouvre en Azerbaïdjan
MONDE
Introduction :
La COP29, qui se tient à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, marque un tournant décisif pour l'avenir de l'accord de Paris. Les discussions se concentrent sur l'aide financière aux pays en développement, dans un contexte de tensions géopolitiques et de défis climatiques croissants.
Points clés :
Aide financière : L'enjeu principal est de fixer un nouveau montant d'aide climatique pour les pays vulnérables.
Fossé Nord-Sud : Les pays en développement réclament des milliers de milliards, jugés irréalistes par les Occidentaux.
Présidence controversée : L'Azerbaïdjan, grand producteur d'hydrocarbures, défend son droit à exploiter ses ressources fossiles.
Absence de dirigeants : Plusieurs dirigeants du G20, dont Emmanuel Macron et Olaf Scholz, sont absents.
Réélection de Trump : La réélection de Donald Trump complique les négociations avec le retrait anticipé des États-Unis de l'accord de Paris.
Un sommet sous haute tension
La COP29 a débuté à Bakou avec des enjeux financiers au cœur des négociations. Les pays en développement exigent une augmentation massive des fonds pour faire face aux impacts du changement climatique et financer leur transition énergétique. Actuellement fixée à 116 milliards de dollars par an, cette aide devrait atteindre des montants bien plus élevés, selon les pays du Sud. Cependant, les pays développés, notamment les États occidentaux, jugent ces demandes irréalistes en raison de leurs contraintes budgétaires.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a ouvert la conférence en défendant fermement l'exploitation des ressources pétrolières et gazières de son pays, qu'il qualifie de « cadeau de Dieu ». Cette position suscite la controverse dans une conférence censée promouvoir la transition énergétique et la lutte contre les énergies fossiles. Malgré cela, Bakou se veut également un défenseur d'une transition verte, tout en insistant sur la nécessité d'être réaliste face à la demande mondiale en énergie.
Des absences exagérées
L'absence de plusieurs dirigeants majeurs du G20, dont Emmanuel Macron et Olaf Scholz, affaiblit la dynamique internationale autour des négociations. La réélection récente de Donald Trump aux États-Unis ajoute une couche d'incertitude supplémentaire. Le retrait anticipé des États-Unis de l'accord de Paris est redouté par plusieurs délégations, ce qui pourrait compliquer encore davantage la coopération internationale sur le climat.
Un accord financier difficile à atteindre
Les discussions sur le financement climatique sont particulièrement tendues. Les pays en développement insistent sur la nécessité d'un soutien financier massif pour leur permettre de se développer sans utiliser aux énergies fossiles et pour s'adapter aux effets dévastateurs du changement climatique. Cependant, les pays riches semblent hésiter à s'engager sur des montants aussi élevés que ceux réclamés.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné l'importance cruciale de parvenir à un accord financier solide lors de cette COP. « Les pays en développement ne doivent pas repartir les mains vides », a t-il averti.
Conclusion
La COP29 s'annonce comme l'une des conférences climatiques les plus difficiles depuis l'accord historique de Paris en 2015. Entre tensions financières et divergences politiques, le chemin vers un compromis semble semé d'embûches. Toutefois, l'urgence climatique impose à tous les participants d'agir rapidement pour éviter que le réchauffement global ne dépasse les seuils critiques fixés par l'accord de Paris.
Sources :
France24
TV5Monde
Le Figaro