Marée noire en mer Noire : une catastrophe écologique sans précédent
MONDE
Introduction :
Deux pétroliers russes, le Volgoneft-212 et le Volgoneft-239, ont sombré dans le détroit de Kertch à cause d’une tempête violente. Une fuite de 4 300 tonnes de mazout menace gravement l’écosystème marin.
Points clés :
Deux pétroliers vétustes : construits dans les années 1970, inadaptés aux tempêtes.
4 300 tonnes de mazout déversées : une pollution qui s’étend sur 30 km de côtes.
Faune marine en danger : dauphins, poissons et crustacés menacés.
Critiques envers Moscou : négligence pointée par les autorités ukrainiennes.
Efforts de nettoyage entravés : vents violents compliquent les opérations.
Un impact écologique alarmant
La fuite de mazout a souillé environ 30 kilomètres de littoral autour d’Anapa, une station balnéaire en Russie. Les nappes d’hydrocarbures menacent gravement la biodiversité locale. Les dauphins, poissons et crustacés sont particulièrement exposés à cette pollution persistante. Des vidéos montrent déjà des oiseaux englués dans le pétrole et des plages jonchées de galettes d’hydrocarbures.
Le mazout est connu pour ses effets dévastateurs sur les écosystèmes marins. Il peut persister pendant des années dans l’environnement et compromettre les zones de reproduction des espèces marines. Cette catastrophe survient dans une région déjà fragilisée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, où les écosystèmes subissent une pression accrue.
Des navires vétustes et des conditions extrêmes
Les deux pétroliers, construits respectivement en 1969 et 1973, étaient conçus pour des eaux calmes et non pour affronter des tempêtes en haute mer. Leur vétusté illustre un problème structurel majeur du secteur maritime russe, aggravé par des sanctions internationales limitant l’accès à des infrastructures modernes. Les conditions météorologiques extrêmes, avec des vents atteignant 104 km/h, ont rendu ces navires particulièrement vulnérables.
Une catastrophe maritime aux lourdes conséquences
Le 15 décembre 2024, deux pétroliers russes, le Volgoneft-212 et le Volgoneft-239, ont subi un naufrage dans le détroit de Kertch, une zone stratégique reliant la mer Noire à la mer d’Azov. Le Volgoneft-212 a coulé, tandis que le Volgoneft-239, gravement endommagé, a dérivé avant de s’échouer à proximité des côtes russes. Ces navires transportaient près de 9 000 tonnes de mazout au total, dont une partie s’est déversée dans la mer, provoquant une marée noire massive.
Des efforts de nettoyage insuffisants
Les autorités russes ont mobilisé des équipes de secours pour contenir la marée noire. Cependant, les vents violents compliquent les opérations. Des barrages flottants sont envisagés pour protéger les zones sensibles comme la lagune du village de Blagoveshchenskaya. Malgré ces efforts, les experts estiment que le nettoyage sera long et coûteux.
Une gestion critiquée
L’incident a suscité des critiques internationales. Les autorités ukrainiennes dénoncent une négligence flagrante de Moscou dans l’entretien de sa flotte maritime. Par ailleurs, l’absence de transparence sur l’ampleur réelle des dégâts alimente les inquiétudes.
Vers une coopération internationale ?
Cet événement met en lumière la nécessité d’une coopération internationale pour prévenir de telles catastrophes. Des mesures comme le renouvellement des flottes maritimes, des inspections techniques renforcées et une réglementation stricte sur l’âge des navires pourraient réduire les risques futurs.
En attendant, cette marée noire restera un signal d’alarme sur les dangers liés au transport maritime d’hydrocarbures dans des conditions inadaptées.
Sources :
Franceinfo
Sud Ouest
Le Télégramme