Mercure dans le Thon : Un Scandale Sanitaire Dévoilé
MONDE
Introduction :
La contamination au mercure des conserves de thon soulève des inquiétudes sanitaires majeures. Découvrez les enjeux et les révélations d'une enquête choc.
Points clés :
Le mercure est présent dans toutes les boîtes de thon testées par l'association BLOOM.
Les normes européennes autorisent des niveaux de mercure trois fois plus élevés pour le thon que pour d'autres poissons.
Le méthylmercure, forme toxique du mercure, pose des risques graves pour la santé, notamment neurologiques.
Les contrôles sanitaires sont jugés insuffisants par les ONG, avec peu de tests effectués.
Les lobbys industriels influencent les normes, favorisant la vente massive de thon malgré les risques.
Un Scandale Sanitaire Révélé
L'association BLOOM a récemment dévoilé une enquête alarmante sur la présence de mercure dans les conserves de thon vendues en Europe. Après avoir analysé près de 150 boîtes provenant de cinq pays européens, BLOOM a constaté que toutes contenaient du mercure, un métal lourd reconnu pour ses effets neurotoxiques graves.
Des Normes Contestées
Les normes sanitaires actuelles permettent au thon d'avoir une teneur en mercure jusqu'à trois fois supérieure à celle autorisée pour d'autres espèces de poissons comme le cabillaud ou les sardines. Ce seuil élevé est fixé à 1 mg/kg pour le thon, contre 0,3 mg/kg pour d'autres poissons. Selon BLOOM, cette exception n'est justifiée par aucune raison sanitaire mais résulte plutôt d'une pression des lobbys industriels visant à maximiser les ventes.
Risques pour la Santé
Le méthylmercure, la forme la plus toxique du mercure présente dans le thon, peut entraîner des troubles cardiovasculaires, rénaux, et neurologiques. Les femmes enceintes et les enfants sont particulièrement vulnérables à ces effets. La bioaccumulation du mercure dans le thon, un prédateur au sommet de la chaîne alimentaire, accentue ces risques.
Appel à une Révision des Normes
Face à ce constat préoccupant, BLOOM et d'autres ONG appellent à une révision stricte des normes européennes sur le mercure dans le thon. Elles demandent également une augmentation des contrôles et un étiquetage clair pour informer les consommateurs des risques associés à la consommation de thon contaminé.
Des Contrôles Insuffisants
Malgré ces dangers potentiels, les contrôles sanitaires restent limités. Par exemple, aux Seychelles, un centre majeur de pêche pour le marché européen, seulement une dizaine de tests sont effectués annuellement sur des millions de kilos de thon exportés. Cette situation soulève des préoccupations quant à l'efficacité des mesures de protection des consommateurs.
Sources :
bloomassociation.org
vert.eco
lepoint.fr
euronews.com
francetvinfo.fr